Cinéma...

   

Half Nelson  GGGGGG
Dope & hope
C'était osé (voir casse gueule) de programmer ce petit film indé étasunien en plein été. Mais une chance pour les spectateurs cinéphiles amateurs des salles obscures climatisées.
Pourtant rien de très fun dans cette histoire de prof-le jour / junkie-la nuit que Drey, une de ses élèves, surprend dans les toilettes en train de fumer du crack. Elle même ne sait pas trop de quel côté elle doit aller, son père en prison - faute de ne pas avoir balancé son complice -, ce dernier "chaperonne" la jeune Drey.
Il y a dans ce film un je-ne-sais-quoi qui le rend extraordinaire (un des meilleurs de l'année, c'est certain). Cela vient sans doute du (brillant) scénario et de la réalisation (Brooklyn comme on ne l'avait jamais encore vu), mais aussi et surtout des acteurs : la jeune Shareka Epps et Ryan Gosling, tous deux incroyables.
Il ne faut pas avoir peur du sujet, la mélancolie intrinsèque du film n'est jamais plombante.
Il faut voir ce film !
(81ème, VO, Les Carmes, 31.VII)

Fido  GGGGGG
Dans les années 50, un nuage radioctif a rendu la vie à tous les morts récents sur la Terre. Les ressucités, ces zombies sont très fachés et cannibales. L'obscure compagnie ZomCon a trouvé un remède à cette boulimie, grâce à l'invention d'un collier neutralisant leurs pulsions homicides. Ce qui les rend donc très docile.
Fido est un de cela et il vient d'être adopté par une famille. Car toute famille se doit d'avoir un zombie de compagnie dans sa maison - voir plusieur. Le fils unique de la famille va finir par s'attacher à Fido, ce qui va provoquer de nombreux bouleversement dans la famille et dans tout le quartier.
Comme ses illustres prédécesseurs "Films de Zombies", Fido est une métaphores de notre société, de nos modes de vies, de nos comportements. Il est peut-être un peu moins subversif, mais beaucoup mieux interprété. Nottamment par Carrie Ann Moss, la mère de cette famille, pas insensible au charme de Fido.
(82ème, VO, Select, 6.VIII)