Cinéma...

   

La Vie d'Artiste  GGGGGG
c'est extra !
Trois personnages en quête de réussite, de gloire :
Alice est une actrice qui double un personnage des manga en attendant le Grand Rôle.
Bertrand est un prof de lettre qui a publié un premier roman et qui sèche sur le second.
Cora, la plus jeune, est une "chanteuse à texte" sans texte et qui recherche son pygmalion...
S'ajoute une galerie de seconds rôles : l'agent d'Alice, sa meilleure amie actrice-star, la femme de Bertrand, un élève doué pour l'écriture, la manager d'un Hippopotamus, un vieux parolier/compositeur et sa femme...
Ce que j'ai bien aimé, c'est que les trois personnages principaux sont antipathiques - ils sont égoïstes et orgueilleux - mais la maladresse qui les caractérise (voir la poisse) nous les rend touchant.
(101ème, Select, 14.IX)

Les Méduses  GGGGGG
Once upon a time...
Au rythme où nous voyons défiler les films chorales sur les écrans, cela va devenir un genre à part entière !
Rappelons que pour être "chorale", le film doit comporter une multitude de personnages (au moins trois).
- Sans un lien apparent et qui, peut-être, à la fin nous sera révélé (Magnolia).
- Ils ne font que se croiser (Bobby).
- ou bien chacun reste dans son coin (Amours chiennes).

C'est à la deuxième catégorie qu'appartient Les Méduses et trois femmes en sont les héroïnes :Batya est une serveuse larguée (dans tous les sens du terme), Joy est une employée de maison philippine et Nili est une toute jeune mariée au pied cassé en lune de miel dans un hôtel de Tel-Aviv.

Car c'est un film israélien - réalisé par un couple d'écrivains (j'ai lu le recueil de nouvelles d'Etger Keret La crise d'asthme, excellent) - et la véritable héroïne de ce film, c'est elle, la ville : Tel-Aviv.
Ainsi que sa plage où a échoué, non pas une méduse, mais une petite fille en maillot de bain avec une bouée autour des reins. La plus belle petite fille que j'ai vu au cinéma :

Elle ne dit pas un mot, est-elle seulement réelle ? Mais sa présence est magique.
Pour un premier film, c'est coup de maître, car non seulement le scénario est beau, mais la réalisation toute en fantaisie est totalement aboutie.
Bref, un film formidable. Mazel tov !
(102ème, VO, Select, 15.IX)