Cinéma...

    

Paranoid Park
à suivre...
(118ème, VO, Les Carmes, 24.X)

Nocturna, La Nuit Magique  GGGGGG
Dark City
Comme dans le film d'Alex Proyas (Dark City, donc) l'action est située dans une ville qui semble être un monde à elle seule... ici aussi, la nuit, d'étranges personnages s'affèrent à tout chambouler lorsque tombe la nuit... là aussi, le héros est le seul à savoir ce qui ce passe réellement...
Tim, c'est le nom du bambin, vit dans un orphelinat où il ne semble pas vraiment malheureux... l'important pour lui, c'est de pouvoir contempler les étoiles lorsqu'il s'endort. Mais une nuit, il s'aperçoit que des étoiles disparaissent... ne pouvant pas dormir, il commence sa petite enquête, ce qui va l'emmener dans une véritable aventure.
La grand qualité du film, c'est son style totalement inédit, le look des personnages est très audacieux, les décors sont sublimes... on sent de multiples références, mais cela donne univers cohérent, magique et beau.
Le "message" du film, car il y en a un, est amener de façon subtil et devrait s'avérer très utile pour des parents ayant un enfant qui a peur du noir.

 

(119ème, VF, Les Carmes, 25.X)

Paranoid Park  GGGGGG
Unpunishment Park
Etant perplexe à la suite de ma première vision, je suis retourné voir le film de Gus Van Sant, car il me trottait dans la tête... et j'avais peur d'être passé à côté. Mais, plutôt que de me révéler quoi que ce soit, cette seconde fois à confirmé ce que j'en avais pensé la première.
Paranoid Park est un grand film (il a amplement mérité son prix à Cannes) et Gus Van Sant est bien un des plus grands réalisateurs étasuniens. Par réalisateur, j'entends "créateur", car si Gerry et Last Days étaient visuellement sublimes, ils n'en étaient moins abscons et d'un abyssal ennui. Parfois il semble privilégier la forme par rapport au fond, mais ici les deux sont parfaitement équilibrés, on retrouve le Gus Van Sant d'Elephant.
Petit - mais important - bémol : La musique du film. C'est sur ça que j'avais tiqué la première fois. J'ai lu un article et une interview dans les Inrocks (qui, comme toujours sont emballés par le film), ils donnaient les références des morceaux que l'on entend dans le film : Beaucoup de Nino Rota tirés de films de Fellini. Moi, perso, je ne vois pas de point commun entre son cinéma (ni ses histoires) et celui du maestro italien !...
Peut-être que Gus Van Sant se prend pour Wong Kar-Wai (il lui a déjà piqué son chef-op : Chris Doyle) et a fait comme ce dernier sur 2046 en empruntant des scores de classiques du cinéma mondial pour les intégrer à son film.
Comme toujours, j'ai beaucoup d'indulgence pour les réalisateurs asiatiques, mais chez Wong Kar-Wai le résultat était sublime, ça collait parfaitement. C'était moins heureux dans Paranoid Park. Par moment, ça fonctionnait bien, mais la plupart du temps c'était ou trop joyeux (par rapport à ce qui ce passe à l'écran) ou trop appuyé. Dommage.
A part ça, le film est vraiment bien. Le scénario tient sur un ticket de cinéma, mais le montage alambiqué (en spirale, d'après lui) le complique un peu... mais pas trop.
(120ème, VO, Les Carmes, 26.X)