Cinéma...
Nue Propriété GGGGGG
Monster House
Une mère divorcée habite avec ses
deux grands fils (des faux jumeaux) dans une immense maison (une
propriété, donc) et l'ambiance est plutôt tendue.
Le film commence sur la maman,
Isabelle Huppert, qui essaye une robe devant une glace, entre un des
fils, François (le plus gentil) à qui elle demande son avis sur cet
achat, il semble approuver. Entre le second, Thierry (le plus hargneux)
qui lui demande combien elle a payé ça, elle répond qu'elle en a eu 3
pour 50 euros. Il lui répond que c'est pas cher pour avoir l'air d'une
pute ! La mère ne dit rien et continue de se regarder dans le miroir.
Voilà le ton est donné.
L'histoire de cette femme malmenée
par ses enfants est quelque peu déroutante, le pourquoi elle subit tout
ça sans broncher est flou. Ses deux fils semblent pires que ce mari
dont elle s'est séparé. La Jalousie, l'irrespect, la grossièreté de
Thierry envers sa mère sont perturbant.
Un film assez violent
psychologiquement avec une Isabelle Huppert soumise et presque normale
(pour une fois) qui subit l'action, préférant l'esquive à un
affrontement dont elle semble connaître l'issue...
A la fin, le titre prend tout son sens.
(33ème, Les Carmes, 23.II)
La Môme GGGGGG
Deconstructing Edith
"Film le plus attendu de l'année !" soi-disant... par qui ?
quand je suis né, Edith Piaf était morte depuis 10ans...
Mes parents n'ont jamais écouté du Piaf... Donc pas de disques à la
maison... Aucune connexion avec elle... Juste quelques chanson
entendues malgré moi à la radio ou autre... Bref pas une grande
sympathie pour l'artiste, son répertoire, la femme...
Et cela ne devrait pas changer de
suite... Non que j'ai détesté le film, mais à vouloir trop s'éloigner
du biopic à l'américaine... à éclater le déroulement de sa vie, on perd
en intensité et en émotion.
La (dé)construction de ce film part
du même principe que de lire en piochant au hasard des chapitres...
mais sans tous les lire. Une vision fragmentée et incomplète de la vie
de l'artiste.
Ce choix délibéré de l'auteur/réalisateur est respectable, mais on peut le regretter. Exemple :
On voit dans les dernières minutes du film la mort de sa fille Marcelle. Quand ? Qui était le père ? on ne saura rien.
Cette apparition/disparition soudaine est donc là pour tout expliquer... tout justifier...
Est-ce pour la rendre immortelle
qu'il a mélangé toute sa vie ? A la fois enfant, adolescente, jeune
femme, femme puis femme sans âge mourante !
Le film étant uniquement concentré
sur elle, les autres personnages ne sont que des petites planètes
gravitant autour de ce soleil, qui en consume certains... plonge
d'autres dans l'obscurité. Ces personnages interprétés par des grands
acteurs que nous en reste-t-il ? Pas grand chose... Pascal Grégory
(acteur que j'aime beaucoup) que sait-on de son personnage qui est
pratiquement présent tout le temps ? Rien !
Et Sylvie Testu ? et Gérard Depardieu ?... Des coquilles vides.
Il me reste en mémoire : Emmanuelle
Seigner en pute au grand coeur dans une séquence assez longue pour que
l'on puisse s'attacher à elle) et caroline Sihol qui interprète Marlène
Dietrich (l'apparition est brève, mais sauve le film).
(34ème, Pathé, 23.II)