Cinéma...

   

Irina Palm  GGGGGG
La veuve poignet
Maggie, la cinquantaine tranquille, voit sa vie bouleversée lorsque son petit fils malade n'a plus que quelques semaines à vivre. Une seule solution pour le sauver : une opération en Australie.
Nous sommes en Angleterre, dans une famille que l'on croirait sortie d'un film de Ken Loach, c'est la crise... personne n'a l'argent pour payer les billets d'avion. Maggie erre dans Londres à la recherche d'un job, en vain. Désespérée, elle franchit la porte d'un Night Club qui recherche des "hôtesses". Le job en question consiste à masturber les clients à travers un trou (voir l'affiche), elle refuse, puis finit par accepter.

Cette histoire mélodramatique sur fond social avait tout pour être glauque, voir sordide... mais au final c'est plutôt une sorte de conte avec un (double) happy end réjouissant. Tous les acteurs sont extra : Mikki Manojlovic interprète l'inquiétant (mais tendre) patron du Club ; Kevin Bishop (vu dans l'Auberge Espagnole : le petit frère anglais odieux qui débarque) joue le fils assez dure avec sa mère que pourtant il adore, juste il se déteste d'avoir encore besoin d'elle à son âge ; et bien sûr la formidable Marianne Faithfull, inoubliable en Maggie / Irina Palm.
Sam Garbarski (qui nous avait déjà offert le très beau Tango des Rashevski) signe sans conteste un des plus beaux films de l'année.
(61ème, VO, Select, 22.V)

Après lui  GGGGGG
Sans elle
Le fils de Camille et un copain se prépare pour une fête, un enterrement de vie de garçon d'un autre ami. Ils se déguisent en fille/femme. Camille leur donne un coup de main pour le maquillage, ils rigolent... Dans la soirée (mais quelques minutes seulement après le début du film) elle reçoit un appel : un accident, son fils est mort ! Après l'enterrement, Camille va s'attacher (s'accrocher) à Franck, celui qui reste, celui qui était au volant, le responsable aux yeux des autres.

Je crois que c'est la première fois que je pleure après cinq minutes de film, alors qu'on ne connaît pas vraiment les personnages. troublant.
Mais ce début a l'avantage nous plonger directement dans l'histoire en même temps que cela arrive à la mère. Et c'est bien là le seul point positif de ce film. On ne comprend ce que cherche Camille avec cet attachement (limite contre nature) pour ce garçon, même si on devine ce qu'elle ne veut pas, cela devient vite agaçant. Le problème, c'est que le films est uniquement centré sur eux... tous les autres personnages (pourtant interprété par de bons acteurs : Guy Marchant, Elodie Bouchez, Elie Medeiros) ne font que graviter autour et généralement ils apparaissent pour faire des reproches, des rôles ingrats.
Comme on ne comprend pas ce qu'elle veut, on s'en fout rapidement. Mais le film est très court, c'est le deuxième avantage ! Bien sûr reste Catherine Deneuve, pour elle, on peut souffrir un peu.
(62ème, Select, 23.V)