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Le Blog de Gus
6 juillet 2007

Cinéma...

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La Traversée du Temps  GGGGGG
Time waits for no one
A Tokyo aujourd'hui, Makoto, adolescente-garçon manqué, fan de baseball et un peu paresseuse se voit octroyé le pouvoir de voyager dans le temps. Si, au début, elle use (et abuse) de ce pouvoir à des fins futiles (tricher en cours ; rester dix heures de suite au karaoké ; remonter le temps, car le repas de la veille lui plaisait plus...) elle finit par mesurer l'importance de ce don et à agir pour les autres.
On peut comparer ce film à Donnie Darko : des ados pour héros, le lycée et les cours, une histoire méta-fictionnelle d'excellente facture, un drame sous-jacent, une certaine mélancolie... mais si chez Donnie Darko la mélancolie était liée au contexte historique (les 80' et le regard attendri que l'on pose sur ce passé pas si lointain), dans La Traversée du Temps, la mélancolie est dûe au Japon lui-même, à sa culture, à son état d'esprit...

Etant allé, il n'y a pas longtemps, au Japon, les films japonais résonnent maintenant différemment en moi, non pas que je sois devenu un spécialiste de ce pays et de sa culture ; juste, je comprends mieux certaines choses (c'est comme pour les livres de Monsieur Haruki Murakami, maintenant, je visualise beaucoup mieux les personnages et les lieux, avant c'était plus abstrait) et parfois, je reconnais des lieux : comme ici, lorsque Makoto va rendre visite à sa tante sur son lieu de travail pour lui raconter ce qui lui arrive, la scène se passe au Honkan (le musée de Tokyo consacré à l'art japonais) que nous avons visité en mars dernier. Et j'ai reconnu l'endroit uniquement en voyant le grand escalier du musée :

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Comme j'étais tout seul, je n'ai pu le dire à personne (et je ne voulais pas effrayer la spectatrice assise derrière moi), mais j'étais super fier ! Je sais, c'est idiot, mais je m'en fout !
Bref, ce film est formidable. A VOIR !
(75ème, VO, Les Carmes, 4.VII)

The Bubble  GGGGGG
Noam et le garçon formidable

Tel-Aviv, aujourd'hui. Noam, qui vient de finir son service militaire, tombe amoureux d'Ashraf, palestinien rencontré à un check-point, et l'accueil dans l'appartement qu'il partage avec Yali et Lulu, ses meilleurs amis.

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Cette tragi-comédie commence comme une sitcom (genre "Will & Grace") pour s'achever dans le JT et sa page "faits-divers tragiques - mais banales - du Moyen-Orient".
Car l'amour n'est pas un rempart assez puissant pour se protéger de la cruauté du monde. La (triste) réalité rattrape même ceux qui s'aiment. Ici c'est d'autant plus tragique qu'on y croyait presque à cette histoire
d'A. Mais en fait, nous étions face à un triste remake de Roméo & Juliette et comme dans le drame du grand Will, les amoureux seront sacrifiés... pour rien...
Eytan Fox (réalisateur de Tu marcheras sur l'eau) a, sans doute, choisi ce titre pour la fragilité que le mot représente. Une bulle est endroit où l'on peut se sentir à l'abri des autres... jusqu'à ce qu'elle éclate.
A nouveau, il nous a offert un film drôle et bouleversant.

Le distributeur français a été plus sage que son homologue étasunien :

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(76ème, VO, Select, 6.VII)

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